Depuis 1724, le mois de mai est officiellement consacré à Marie dans la tradition catholique. Cette dévotion populaire s’est développée grâce aux Jésuites qui recommandaient aux fidèles de dresser, dès le 1er mai, un autel à la Vierge orné de fleurs et de lumières.
La médaille à l’effigie de la Vierge Marie est traditionnellement offerte à l’enfant lors de son baptême par la marraine ou le parrain. Elle témoigne de l’appartenance du baptisé à la famille des catholiques et le place sous la protection de Marie, considérée comme la Mère des croyants.
Les médailles religieuses sont plus généralement gravées à l’effigie d’un Saint et éventuellement complétées d’inscriptions, comme des souvenirs de pèlerinages, en vogue dès le Moyen-âge, par exemple.
Parmi les bijoux de piété, la croix est sans doute le plus ancien. Présente dès le début de la Chrétienté, elle symbolise le Christ dans son martyre. La croix latine, avec ou sans crucifix miniature, est la plus répandue. Ses bras sont de taille inégale, contrairement à la croix grecque, byzantine.
Au départ, les croix étaient cousues sur le vêtement. C’est à la Renaissance qu’elles se retrouvent en pendentifs, serties de pierres précieuses ou de cristal de roche et terminées par des perles en pendeloques.
A la fin du XVIIIe et tout au long du XIXe, les croix à la jeannette connaissent un véritable engouement. Il s’agit d’une croix latine décorée au centre d’un motif de fleur, de colombe ou d’un monogramme marial (M barré d’une croix), les branches terminées par des trèfles ou des boules, et associée à un coulant en forme de coeur sur un ruban de velours noir. Le terme vient de la Saint-Jean, jour où les paysannes achetaient ce bijou modeste. La bourgeoisie s’empare finalement de ce motif rural qui connaît également beaucoup de succès Outre-Manche.
Aujourd’hui, la croix est un motif à la mode et tend à perdre sa signification religieuse et pieuse première. Ainsi, le bracelet Cartier en platine et diamants de Wallis Simpson est orné de neuf charms en forme de croix, comme autant de porte-bonheur retraçant l’histoire d’amour du duc et de la duchesse de Windsor. Il a été adjugé 450 000 livres par Sotheby’s en 2010.
Les somptueux rosaires et dizainiers, pavés de diamants et autres pierres précieuses, sont de véritables bijoux. Portés en sautoir, ils sont particulièrement à la mode, déconnectés de leur symbolique initiale.
Lors des communions, professions de foi et confirmations, il est encore d’usage d’offrir chapelets, croix et médailles, la religion catholique accordant toujours de l’importance aux signes extérieurs de la foi.
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