Le spinelle
est une gemme méconnue et mésestimée contrairement au rubis. Il n’en a pas toujours été ainsi. Déjà utilisée durant l’Antiquité, notamment pour réaliser des intailles, cette pierre tire son nom du latin spinella qui signifie épine. Ce nom vient des pointes du spinelle brut qui est en forme d’octaèdre.
Si le rouge est la couleur la plus courante en joaillerie, le spinelle existe également du jaune foncé au brun en passant par le rouge vif, du vert au violet en passant par le bleu et même le noir. Selon le GIA, laboratoire américain reconnu dans la certification des gemmes, les tailles les plus adaptées pour mettre en valeur la brillance du spinelle sont la poire et l’ovale.
Plusieurs gisements fournissent des spinelles de qualité gemme, c’est-à-dire propre à la bijouterie-joaillerie. Les mines les plus importantes se trouvent au Tadjikistan, en Tanzanie, en Birmanie, au Vietnam et au Sri Lanka pour les pierres les plus belles et les plus chères. Mais le saviez-vous ? Le sol français renferme également des spinelles dans le Massif Central et sur le Littoral du Sud de la Bretagne et de la Vendée. Alors ouvrez l’œil !
Bien souvent présent dans les gisements de rubis, ces deux cousins ont été confondus à maintes reprises. Ainsi, les collections des joyaux de la Couronne britannique conservent le « Rubis du Prince noir » qui pèse pas moins de 170 carats et orne la couronne que porta la Reine Elizabeth lors de son sacre. Le Prince de Galles Edward reçu en 1367 ce qu’il croyait être un rubis, pour sa bravoure sur les champs de batailles.
La Couronne française a également possédé un important spinelle aujourd’hui conservé au Musée du Louvre. Le « Côte-de-Bretagne » fut taillé par Louis XIV en dragon pour orner sa décoration de l’Ordre de la Toison d’Or. Ce spinelle avait pour voisin rien de moins que le Hope, diamant bleu mythique.
La confusion est aussi possible avec le spinelle synthétique. Cette gemme est obtenue depuis 1920 grâce à un four produisant des « bouteilles » de spinelles présentant les mêmes propriétés physiques, chimiques et optiques que les spinelles naturels. Mais les experts gemmologues ne sont pas dupes ! Une observation attentive à la loupe permet de déterminer, grâce aux inclusions, si la pierre est naturelle ou non. Les spinelles synthétiques présentent généralement des bulles, témoins de leur croissance artificielle.
Le spinelle, joyau des rois, n’a donc rien à envier au rubis. De grands joailliers comme Lorenz Baümer, se sont peu à peu appropriés cette pierre. Vous pourrez découvrir sur le site Diamantiques.com nos bijoux spinelles dans les tons roses, rouges et bleus, vérifiés à l’aide de différents instruments gemmologiques par notre expert.
