Que vous souhaitiez connaître la valeur de vos bijoux de famille voire les mettre en vente, ou encore acquérir un bijou d’occasion, Anne votre expert Diamantiques, dévoile ses trucs et astuces pour bien vendre et acheter.
Pour déterminer la valeur de vos bijoux d’occasion, les experts travaillent sur un faisceau d’indices. Cela comprend la nature des matériaux qui composent le bijou, la présence ou non d’une signature, la période de réalisation et l’état du bijou.
Bien sûr, il est possible que votre bijou ait déjà fait l’objet d’une expertise. Si elle a été effectuée par un expert ou un commissaire-priseur, sachez que ces derniers ont une responsabilité de dix ans sur ce qu’ils décrivent, contrairement à des marchands, joailliers, antiquaires ou brocanteurs.
1. La nature des matériaux utilisés
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Les métaux
De la préciosité des matériaux de votre bijou va dépendre une première idée de prix. Qu’il soit en or, platine, argent ou vermeil, il possède déjà une valeur intrinsèque calculée sur le cours des métaux précieux.
Les poinçons, français ou étrangers, vont ensuite permettre de déterminer le titrage. A défaut, les experts utilisent une pierre de touche pour tester le métal. A noter que tous les bijoux vendus sur Diamantiques ou en ventes aux enchères ont été poinçonnés, quand ils ne l’étaient pas déjà, par un bureau de garantie agréé par les douanes.
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Les pierres
Si votre bijou est serti de pierres, l’expert devra alors en déterminer la nature.
S’il s’agit de pierres précieuses, les critères de la couleur, des inclusions et des traitements seront fondamentaux. En effet, plus une pierre présente d’imperfections, moins elle a de la valeur. Il en va de même pour les traitements thermiques : un saphir ou un rubis chauffé divise le prix de la pierre. En outre, le gisement et l’origine sont essentiels pour déterminer la qualité de la pierre et affiner son estimation.
Pour les diamants, les experts tiennent compte des 4C que sont la couleur (color), la taille (cut), la pureté (clarity) et le poids (carat) (voir l’article que nous avions consacré à ce sujet).
S’il s’agit de pierres ornementales, la valeur sera moindre, mais, là encore, cela dépendra de leur importance, d’où la nécessité d’une expertise par des gemmologues professionnels.
2. La signature
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La marque
La signature est une autre donnée à ne pas négliger dans l’estimation d’un bijou d’occasion. Si elle s’avère authentique, cela apporte le plus souvent une véritable plus-value au bijou.
Dans l’hypothèse où la signature serait illisible, les experts se contenteront de mentionner « attribué à » ou « dans le goût de », ce qui s’en ressentirait dans l’estimation. Pour vous prémunir de cela, pensez à bien conserver vos factures d’achat, vos certificats ainsi que les écrins.
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Le poinçon de maître
Depuis le 9 novembre 1797, en France, les bijoux doivent obligatoirement être marqués par deux poinçons, le poinçon d’État, indiquant le titre, et le poinçon de maître, celui du fabricant.
Lorsqu’il est accolé à une signature, le poinçon de maître ajoute encore plus de valeur. Ainsi, certains maîtres joailliers sont très célèbres, comme Lenfant pour les bijoux Hermès. Ses créations sont particulièrement recherchées et leur cote est plus élevée que celle de bijoux seulement griffés Hermès.
3. La période de création
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La notoriété des grandes maisons joaillières
L’époque de création du bijou va grandement influer sur sa valeur. Effectivement, certaines maisons de joaillerie sont restées toujours aussi célèbres au fil des ans, tel Van Cleef et Arpels, tandis que d’autres, comme Mauboussin, ont axé leur développement sur d’autres valeurs (utilisation d’autres matériaux, gammes plus accessibles de produits, coûts de production moindres).
Gardez donc bien à l’esprit que les créations contemporaines seront parfois moins recherchées que des modèles début XXe ou des années 50, par exemple.
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Les tendances du moment
Les bijoux, eux aussi, subissent les modes et tendances du moment. Ainsi, les années 60 et 70 font leur grand retour dans vos écrins et ont tendance à s’envoler dans les salles des ventes. Il en va de même pour les bijoux Tanks, très appréciés des fashionistas. L’Art Déco reste une valeur sûre, tandis que l’Art Nouveau, pour des pièces de niveau intermédiaire, a connu des jours meilleurs.
4. L’état
Enfin, l’état est déterminant dans l’estimation d’un bijou. Un bijou accidenté, qui présenterait des signes manifestes d’usure ou de faiblesse aura inévitablement moins de valeur qu’un bijou en bon état. Il faudrait d’ailleurs prendre en compte l’étendue des restaurations éventuelles, leur coût et leur faisabilité. De même, des soudures ou des réparations mal effectuées entament la valeur de votre objet.
Alors veillez à en prendre le plus grand soin et assurez-vous de le confier à des bons professionnels !