Lors d’une vente organisée à Drouot le 17 mars dernier par l’étude Chayette-Cheval, Anne Pellerin expert Diamantiques, a expertisé une Rolex Oyster Perpetual Explorer I. Estimée 3 000/4 000 €, la montre a été adjugée 3 000 € sous le marteau de Me Charlotte van Gaver. L’occasion de revenir sur cette mythique montre bracelet d’homme en acier inoxydable.
Genèse de la Rolex Oyster Perpetual Explorer
L’histoire de la Rolex Oyster Perpetual Explorer est intimement liée à la première ascension de l’Everest le 29 mai 1953. Les vainqueurs du Toit du Monde (8 848 m), le Néo-zélandais Sir Edmund Hillary, et le sherpa Népalais Tensing Norgay, étaient tous deux équipés de montres Rolex.
Hillary portait ainsi une Oyster Perpetual sur un long bracelet cuir, de manière à la mettre par dessus son anorak. Son coéquipier arborait quant à lui une Datejust, que l’on peut aujourd’hui admirer au musée Rolex à Genève. Elle lui avait été offerte par la firme en 1952 lors de son ascension manquée avec le Suisse Raymond Lambert.
Depuis le début de l’épopée himalayenne dans les années 1930, la marque horlogère à la couronne (fondée en 1905) équipait les alpinistes de montres Oyster (huître en anglais, symbole de la fermeture hermétique du boîtier), modèles étanches produits depuis 1926 et rendus célèbres par la traversée de la Manche à la nage par la Britannique Mercedes Gleitze.
Ce type de sponsor permettait à Rolex de tester en conditions réelles les caractéristiques de ses modèles et les faire évoluer en fonction des retours des explorateurs.
En hommage à l’expédition réussie de 1953, Rolex sortit la même année la montre Oyster Perpetual Explorer. Dans les décennies suivantes, la firme suisse fit des régions polaires son nouveau laboratoire d’expérimentation, ce qui donna naissance, en 1971, à l’Explorer II, plus précise, robuste, autonome et lisible que la précédente.
Le modèle Explorer I (114270)
L’Explorer est reconnaissable à son cadran noir caractéristique au triangle inversé appliqué en guise de 12, et aux chiffres 3-6-9. Les aiguilles des heures sont de type étoile “Mercedes”. L’Explorer I ne possède, en revanche, pas de dateur.
Le boîtier est en acier 904L, une matière principalement employée dans l’aérospatiale ou la chimie qui demandent une résistance accrue à la corrosion. C’est donc un alliage inoxydable et extrêmement solide, même dans les environnements hostiles.
Par ailleurs, l’Explorer résiste à des températures extrêmes allant de -20°C à +40°C grâce à une huile spécifique.
Le modèle Explorer II (216570)
L’Explorer II est une variante plus technologique encore que la précédente. L’esthétique n’a pas subi de grande modification. Fiabilité, polyvalence, robustesse, intemporalité, sont les maîtres mots de ce modèle.
Le cadran comprend à présent un dateur et compte une aiguille 24h supplémentaire, indiquant l’heure grâce aux 24 graduations de la lunette fixe. Cette fonction permet aux aventuriers des pôles de distinguer le jour de la nuit, dans des régions où le soleil ne se couche jamais en été et ne se lève jamais en hiver.
La montre est étanche à 100 mètres de profondeur.
La Rolex Oyster Perpetual Explorer II est toujours au catalogue de la marque suisse. Elle est cependant moins connue du grand public que ses consoeurs Daytona ou Submariner. Une nouvelle mouture de l’Explorer II a été proposée par Rolex en 2010. Cette montre classique et sportive a été rajeunie.
Le diamètre de son boîtier en acier inoxydable est passé de 36 à 39 mm.
Le cadran est doté d’un affichage entièrement luminescent émettant dans le bleu, technologie Chromalight.
Le mouvement automatique est de haute précision. Le calibre 3132 et son spiral Parachrom breveté est parfaitement insensible aux champs magnétiques et présente une grande stabilité face aux variations de température et aux chocs.
Le bracelet Oyster à maillons massifs en acier offre un grand confort de porté. Il est adaptable grâce à la maille de rallonge rapide Easylink permettant d’ajuster la longueur d’environ 5 mm. Son fermoir de sécurité Oysterlock prévient de toute ouverture accidentelle.
Enfin, une nouvelle version de l’Explorer classique (214270) a été commercialisée fin 2015 début 2016. Elle bénéficie de la certification Chronomètre Superlatif garantissant des performances d’une précision de -2/+2 secondes par jour.
Enfin, gardez bien à l’esprit, si vous souhaitez faire l’acquisition de ce modèle mythique d’occasion, de vous méfier des nombreuses contrefaçons (voir l’article que nous avions consacré à ce sujet). En cas de doute, préférez toujours faire appel à un expert : il vous procurera un certificat et engagera sa responsabilité sur ce qu’il aura décrit.
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