La plupart des bijoux sont ornés de pierres, qu’elles soient précieuses ou semi-précieuses. Le sertissage désigne justement l’opération par laquelle le sertisseur fixe la pierre au métal. Il existe différents types de sertis, en fonction de la pierre, sa nature, sa forme et sa taille et du rendu recherché. Le sertissage est une étape fondamentale dans la réalisation du bijou car il participe à la fois de sa beauté et de sa qualité.
Le serti à griffes
Le serti à griffes est la technique de sertissage la plus courante en bijouterie. La pierre est sertie sur un chaton et une couronne de griffes est rabattue pour la maintenir.
L’avantage du serti à griffes est qu’il permet de laisser passer la lumière à travers la pierre, assurant un rendu très brillant. On peut aussi rehausser la pierre du chaton pour accroître la luminosité.
Les bagues solitaires, marguerites ou encore marquises, par exemple, sont serties à griffes.
Le serti illusion
Avec le serti illusion, une petite pierre est astucieusement mise en valeur de sorte qu’elle paraît plus importante qu’elle ne l’est en réalité.
Soit le sertisseur réalise un effet de miroir, par une composition de plusieurs pierres.
Bague toi et moi en or blanc 18K (750°/00) ornée de deux chatons composés de diamants taillés en baguette (env. 0.45 ct en totalité) et de diamants taillés en brillant (brillant 0.15 ct en totalité). Crédits : Diamantiques.
Soit le sertisseur ajoute une collerette qui surélève la pierre. La technique utilisée est alors la même que pour les griffes.
Le serti à grains
Le serti à grains est principalement employé pour des pierres rondes de petite taille. Les grains sont des copeaux de métal soulevés à l’aide d’une échoppe et qui bloquent la pierre. Les pierres sont incrustées une à une aux emplacements préalablement façonnés par le sertisseur et les grains, une fois arrondis, sont ensuite appuyés sur les pierres pour les maintenir.
Cette technique permet même de réaliser des décors à partir des grains.
Bague tourbillon en or jaune 18K (750°/00) platine (950°/00) sertie grains de diamants ronds taillés en rose sur la monture et celui du centre plus important demi-taille pesant environ 0.23 ct. Premier tiers 20ème siècle. Crédits : Diamantiques
Le serti pavé
Grâce à cette technique de sertissage, le sertisseur peut réaliser une surface entièrement pavée de pierres. Pour cela, les pierres sont insérées dans des trous creusés de manière ordonnée par le joaillier dans le bijou. Les pierres, fixées à l’aide de grains, sont serrées les unes aux autres, pour combler l’espace à paver et laisser apparaître le moins possible de métal.
Le serti clos
La pierre est sertie dans un tube et le métal est uniformément rabattu autour d’elle, recouvrant légèrement son rondiste. On parle de serti clos car la pierre est entièrement ceinte de métal. C’est un mode de serti particulièrement solide.
Le serti massé
La technique du serti massé reprend celle du serti clos à la différence que le métal forme cette fois-ci une masse tout autour de la pierre. La pierre se retrouve ainsi encastrée dans le métal. Le métal plan est repoussé à l’aide d’une marteleuse, si bien que la pierre est à fleur de métal.
Le serti rail
Les pierres sont placées dans une rainure délimitée par deux rails. On obtient ainsi une construction linéaire avec des pierres bien serrées les unes contre les autres.
La plupart du temps, les pierres utilisées sont rectangulaires ou carrées mais elles peuvent aussi parfois être retaillées pour qu’elles s’ajustent parfaitement aux contours du bijou.
Bague bandeau en or jaune 18K (750°/00) sertie d’un grenat central rond facetté épaulé de grenats suiffés en serti rail. Crédits : Diamantiques.
Le serti mystérieux/invisible
C’est en 1933 que la maison Van Cleef et Arpels a déposé le brevet pour ce serti incroyable, aussi ingénieux que complexe. Grâce à cette technique, le métal est rendu invisible, parfaitement recouvert par les pierres minutieusement taillées et insérées dans une fine résille d’or. Les pierres, calibrées, sont ajustées dans des rails avant d’être retaillées.
Il faut compter environ 300 heures de travail pour la réalisation d’un clip et seuls quelques maîtres sertisseurs savent réaliser cette prouesse.
Bague Montgolfière Mystérieuse, Collection Les Voyages Extraordinaires, 2010. Crédits : Van Cleef & Arpels.
Le serti tension
Le sertissage en tension maintient la pierre grâce à la pression exercée par les extrémités de la monture. Cela confère au bijou un effet aérien et beaucoup de brillance puisque la pierre est traversée de toutes parts par la lumière.
Le serti tension est évidemment assez fragile : le métal risque de jouer et la pierre de tomber. C’est pourquoi il est essentiellement employé pour des pierres comme le diamant ou le saphir, plus dures et résistantes.
Bague solitaire sertie tension d’un diamant rond taille brillant d’environ 0.6 ct. En vente chez Chativesle Enchères à Reims le 19 mars 2017. Crédits : Diamantiques.
A côté de ces sertissages classiques, il existe une infinité d’autres techniques comme le serti clous, le serti diamanté, le serti festonné… toutes garantissant la tenue de la pierre sur le bijou. Mais au fil du temps et du porté quotidien, la pierre peut devenir moins solidaire du métal. Tous les bijoux vendus sur Diamantiques ont été expertisés par nos gemmologues qui ont vérifié les sertis pour vous garantir des bijoux d’occasion uniques et durables.
