Le Second Empire est à l’honneur pour les trente ans du Musée d’Orsay. C’est l’occasion de (re)découvrir l’industrie du luxe de la fin du XIXe, des chefs-d’oeuvre des expositions universelles aux créations virtuoses et raffinées du célèbre joaillier Mellerio.
Depuis le XVIe siècle, Mellerio crée des joyaux somptueux pour la famille royale française. Mais le Second Empire marque l’apogée de la dynastie Mellerio. L’impératrice Eugénie commande des parures ruisselantes de pierreries pour les grandes réceptions impériales ou les bals costumés. L’aristocratie comme la bourgeoisie l’imitent bientôt, si bien le bijou se démocratise et se diversifie : broches en pluie ou sur tiges flexibles, diadèmes transformables, bracelets articulés, le tout dans une débauche de gemmes, d’émail et de diamants.
Trente-cinq pièces emblématiques de la maison Mellerio sont exposées et permettent de se rendre compte de l’ingéniosité des joailliers et de l’éclectisme de l’époque. La plus emblématique est sans conteste la broche Paon de l’impératrice Eugénie : sa taille calibrée et sa thématique inédite résument toute l’innovation et le talent de Mellerio. Le motif central, amovible, évoque quant à lui un œil protecteur, preuve que l’ésotérisme était en vogue.
Mais les broches florales ne sont pas non plus en reste puisque le grand bouquet de boutons de roses vous éblouira par la finesse de son semis de diamants et la branche de lilas violet par son degré de perfection.